...est-elle méprisée par le public et les décideurs français, de tous bords politiques?
(via @LeMondeEcoEnt)
Si c'est le cas, le vide créé explique qu'autant de faux économistes tentent de le combler. Mais les français sont également à la recherche de réponses, que des chercheurs sont en mesure d'apporter. Parallèlement au mépris, il y a un fort intérêt pour la discipline, ce qui se traduit par le développement d'émissions comme C dans l'air, qui invitent très régulièrement des chercheurs pour parler d'économie. Il y a encore du progrès à faire, C dans l'air est capable de mettre sur un pied d'égalité le chef du service éco d'un hebdo, le directeur d'un institut de lobbying et un chercheur reconnu. C'est un peu comme mettre Galilée, un général et un inquisiteur sur un pied d'égalité pour traiter d'astronomie.
L'article de Foregin Policy soulève le point essentiel à mon avis (pour le cas de Piketty):
RépondreSupprimerLes gens n'ont pas vu son livre comme un travail sérieux et rigoureux d'universitaire, mais comme un simple bouquin d'un type de gauche. Je pense qu'ils n'ont même pas saisi l'ampleur de l'arsenal statistique et conceptuel déployé.... Du coup ils ont lu ça comme on lirait le dernier Baverez ou Attali, à la seule différence que l'auteur est "de gauche".
Après il faut dire que la blogosphère économique Anglo-saxonne, par son dynamisme, peut faire émerger et imposer des sujets de débats dans l'opinion public. C'est ce qui s'est passé pour Piketty... En France on n'a pas une telle blogosphère, du coup l'ordre du jour des débats reste prescrit par les journalistes et directeurs de journaux cathodiques...
Une illustration de la pauvreté de la critique en France. Quand on sait à quel point Piketty critique l'évolution des hauts salaires...
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/economie/2013/10/17/le-manifeste-inegalitaire-de-thomas-piketty_940345
Ca me déprime.
SupprimerHeureusement, il y a Emmanuel Todd.
http://www.marianne.net/Piketty-decrypte-le-come-back-des-heritiers_a231808.html
Mais c'est tout.